Empreinte carbone et interprètes de conférence

En quoi cela concerne les interprètes de conférence ? 

Ça concerne tous les acteurs de l’événementiel

Pas uniquement l’event planner, le concepteur-rédacteur événementiel…ou le client final 

En tant que consultant en traduction simultanée, il m’arrive de suggérer des pistes pour réduire l’empreinte carbone de mon activité 

  1. Nous prenons à cœur autant le succès de l’événement que son impact sur la planète et sur la société  
  • Proposition d’interventions à distance pour réduire l’empreinte carbone des interprètes de conférence sélectionnés par nos soins. En effet, depuis la pandémie et l’essor des plateformes de visioconférence dû aux confinements successifs, nous proposons toujours plus d’événements virtuels ou hybrides, ce qui réduit considérablement l’empreinte carbone, y compris pour les équipes d’interprétation. 

Exemple : si l’événement est hybride, et il l’est de plus en plus souvent, cela permet à des interprètes d’intervenir depuis leur home studio. Par conséquent, plus besoin de déplacement, d’hébergement ou de restauration sur site, voilà autant d’émissions GES d’économisées ! 

Empreinte carbone réduite : quelques pistes

  • Plus d’impressions des documents depuis des années, plusieurs types de supports électroniques du PC surpuissant aux IPad et tablettes pour intervenir en cabine de traduction sur site, le cas échéant : solutions paperless et durables pour travailler et retravailler les documents de présentation jusqu’à l’heure H 
  • Covoiturage des interprètes de conférence + transport du matériel audio pour se rendre sur des missions présentielles en petit comité : réductions de l’empreinte carbone substantielle e des économies pour le donneur d’ordre 
  • Transports en commun 
  • En présentiel : indication des régimes alimentaires des interprètes pour éviter tout gâchis alimentaire 
  • Gourdes personnelles au lieu de bouteilles plastique, mouvement initié par l’AIIC depuis des années d’ailleurs 
  • Restituer les badges en fin d’événement pour les recycler. Même les interprètes nostalgiques apprennent à se contenter d’un scan dudit badge ! 
  1. C’est un sujet de plus en plus abordé par nos clients quand ça n’est pas LE sujet

Quelques exemples d’événements à thématique RSE ou développement durable

Hôtellerie-restauration 

En restauration, collective ou gastronomique, on s’efforce de valoriser les plats non servis ou les légumes inutilisés. La valorisation des aliments est d’ailleurs un point essentiel pour obtenir une certification en développement durable pour un établissement hôtelier. C’est aussi un facteur différenciant par rapport à la concurrence. 

Jour après jour, en échangeant avec les organisateurs de ces événements, nous nous sensibilisons à la cause environnementale.  Quand on peut discuter avec un chef étoilé écoresponsable ou le directeur d’un établissement gastronomique autant poser les bonnes questions ! 

Remise de prix dans le secteur de la finance verte 

Bien sûr, c’est un sujet tendance, un trending topic comme diraient les influenceurs sur les réseaux sociaux. Attention à ne pas verser dans le greenwashing en faisant des effets d’annonce ! 

Beaucoup d’acteurs de la finance cherchent à se faire plus verts qu’ils ne le sont. Néanmoins, je trouve que cela va dans le bon sens. Prendre conscience des attentes des consommateurs est un immense progrès. 

Aujourd’hui, les acteurs de la finance verte ne doivent pas simplement se payer de mots et réduire leur empreinte carbone. C’est donc l’objet de mon point suivant, les outils de calcul. 

Les outils de mesure de l’empreinte carbone existent 

 On sait calculer notre empreinte carbone, à titre professionnel ou individuel à nous de la réduire. Voici quelques outils pour ceux que ça intéresse :  

  • Bien sûr, le site de l’ADEME est un excellent point de départ
  • Pour aller plus loin et calculer l’empreinte carbone d’un événement, on peut utiliser l’outil cleo mis au point par l’UNIMEV 

Voici une capture d’écran de mon smartphone, montrant clairement les centaines de kg de CO2 économisés grâce à mes nombreux déplacements en train 

Conclusion : enfin, à titre personnel et en tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire ESS, je me sens concerné et je souhaite faire bouger les lignes et même anticiper le tournant induit par la Loi Climat et Résilience qui imposera au moins UN critère RSE à tous les acteurs de la commande publique, dès 2026 

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