You are currently viewing Comment offrir des services d’interprétation en phase avec les attentes du marché ?

Comment offrir des services d’interprétation en phase avec les attentes du marché ?

Quelles sont les difficultés rencontrées par les entrepreneurs experts de l’interprétation ?

Les acheteurs de services d’interprétation au sein des grands groupes français ou des services de l’administration française sont les services comptables et pas les services protocole ou communication. La priorité pour ces services consiste à…faire baisser la note. Une seule chose est pertinente à leurs yeux, le chiffre en gras au bas de l’offre commerciale présentée par le prestataire de services d’interprétation.

L’argent, c’est le nerf de la guerre comme aiment à le dire les capitaines d’industrie, les stratèges du CAC 40 : le total le moins élevé emportera la mise !

Par ailleurs, ces décisionnaires sont très rarement sur le terrain et pas non plus faciles à contacter. Ces responsables, ceux qui en définitive tiennent les cordons de la bourse, ne participent pas aux réunions où les interprètes interviennent et ne réagissent pas non plus à la qualité ou la médiocrité de certains interprètes. Etonnamment, cela peut assurer le succès d’un événement international ou le saborder.

Conclusions ?

  • nous n’avons pas les bons interlocuteurs, faut-il en trouver d’autres ?
  • nous devons convaincre les interlocuteurs que l’on nous donne ?
  • nous devons avancer sur le volet financier au risque de travailler à pertes ?

Conclusion numéro 1 : Comment faire ? comment réagir face à cela ? demander à rencontrer les décideurs ? comment faire quand ceux-ci ne sont pas sur place, trop occupés ?

Organiser un RDV téléphonique, recourir à des meetings Zoom, profiter d’une mission en déplacement (France ou international) pour rencontrer ces personnes et donc maintenir le lien entre deux demandes, entre deux missions de traduction simultanée cela suscite un travail de fond important aussi long que délicat mais rentable ?

Conclusion numéro 2 : faire avec ce que l’on a et faire usage des interlocuteurs dont on dispose pour dérouler ses arguments, les faire valoir au-delà du seul aspect économique. C’est là que nous devons nous interroger, nous poser les bonnes questions. Avons-nous les bons arguments en tant qu’interprètes pour convaincre ceux qui nous voient comme « un mal nécessaire », un énième poste budgétaire, un expert trop exigeant ?

La réponse est NON.

Un exemple ? les décideurs d’événements majeurs, comme des salons professionnels, des émissions télévisées grand public en direct, des compétitions sportives, des moments historiques (présentation du nouveau pape à Rome) ne sont convaincus de notre valeur, de notre utilité que lorsque celle-ci manque cruellement à l’appel.

Quand un événement n’atteint pas son objectif, à cause d’une mauvaise interprétation, c’est là que les décideurs investissent.

A mon tour de vous interroger : faut-il attendre d’aller dans le mur pour réagir ?

Conclusion numéro 3 : aucun entrepreneur digne de ce nom ne travaille à pertes, même pour un seul événement, le risque est trop grand d’être déconsidéré par ses clients. Si nous ne respectons pas notre travail, qui le fera ?

Quelle que soit l’option retenue, nous voyons rapidement les limites de l’exercice. C’est un chemin de crêtes, un numéro d’équilibriste entre la meilleure offre commerciale et une marge bénéficiaire décente mais surtout un travail considérable pour garantir une qualité de services qui confortera notre réputation d’interprète, nous permettra de poursuivre notre collaboration avec ce client mais aussi de nous attirer les faveurs des participants présents à l’événement.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.